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Aimer Son esclave

Vous trouverez, ici, un texte magnifique qui fut, un temps, accessible sur internet mais dont le site fut, malheureusement, fermé.

 

" A Pompéi, la cité recouverte de cendres lors de l'éruption du Vésuve en 79 de notre ère, il a été retrouvé un petit bracelet en or, à l'intérieur duquel il est gravé «Dom[i]nus ancilæ suæ», «Offert par son maître à [sa belle] esclave».

Don d'un Maître amoureux ? C'est probable. Non les esclaves romains n'étaient pas des meubles, loin de là. Et c'est oublier les Saturnales du 17 au 24 décembre, jours où les rôles s'inversent : les esclaves sont les Maîtres et les Maîtres obéissent aux esclaves… L'histoire rapporte que les Maîtres injustes étaient tués à ce moment là… Certains historiens y lisent aussi l'une des origines de nos fêtes de Noël… Quoiqu'il en soit, ces jours de fêtes, permettaient à tous de célébrer une vie ensemble assez éloignée des clichés que l'école nous a enseignée. Aux curieuses et curieux, nous ne pouvons que recommander la lecture de "Flora la belle romaine" document authentique de la vie de Flora à Massilia durant l'empire romain. Flora qui fut chantée par Villon et Brassens (entre autres) y relate sa vie de fille d'aubergiste avec une vitalité remarquable.

 

La question serait donc, peut-on aimer son esclave. Bien entendu. Il faut cependant se méfier de l'amour en début de relation.

C'est un peu comme les affaires : il est risqué de faire des affaires avec des amis alors qu'il est très possible de rencontrer des amis parmi les personnes avec qui l'ont fait des affaires…

L'amour, sans disserter sur le sens donné à cette magnifique émotion, est bien souvent, et particulièrement au début d'une relation, une émotion de résonance, de complétude qui entraîne le manque, la jalousie, la valorisation de l'ego… Evidemment ce n'est pas de l'amour mais la culture marchande le présente comme tel depuis si longtemps que lorsque quelqu'un ressent dans son entourage une personne "spéciale" alors on parle d'amour.

 

C'est bien là une des raisons pour lesquelles une relation Maître ou Maîtresse / esclave naissante doit se méfier de l'amour comme de la peste.

 

Avec ces notions de sentiment amoureux, une kyrielle de bêtise arrive dans la relation, parmi lesquelles le syndrome de la petite amie ou du petit ami… Sans parler du prince charmant qui fait sourire lorsqu'ainsi évoqué et qui pourtant se cache derrière des émotions de complétude, d'âmes sœurs et d'autres fantasmes…. Très loin de ce qu'est l'amour en vérité (pour approcher ce qu'est l'amour, commencez donc par vous aimer vous même avec vos qualités, vos défauts, vos blessures, vos tristesses et vos joies, trouver la paix en vous dans ce monde plein de bruit et de fureur et vous saurez un peu ce que peut être l'amour)

 

S'attacher à la création d'une relation Maître ou Maîtresse / esclave consentant c'est s'attacher à la Maîtrise et la responsabilité de l'engagement mis en en œuvre.

 

Le consentement est un engagement à tenir qui n'est pas des plus facile.

Là ou l'amour nous est présenté communément comme source de jouissance, l'engagement est source de responsabilité et de discipline. Tant pour le Maître que pour l'esclave. Ce sont là les fondements du noviciat.

 

Un Maître qui parle d'amour à sa novice ou un esclave qui parle d'amour à sa Maîtresse dans les premiers temps de la relation se trompe et trompe l'enjeu de la relation naissante.

 

Enfin, cela ne signifie pas que les amoureux ne puissent pas jouer au Maître et à l'esclave dans le cadre du jeu amoureux… Et que peut être ils découvriront que le jeu cache sa part de vérité qui mérite d'être mise au jour et discuté, ou pas.

 

C'est assez différent des premières relations entre deux personnes conscientes de leur désirs et de leur besoin de Dominer ou de se soumettre totalement dans une relation durable complémentaire et épanouissant. "

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