
Il, le loup…
(28-01-2020)
Il était « libre » comme ils disent …
Un Dominant sur le marché, un intéressant personnage qui ferait joli effet sur l’étagère aux trophées …
Il avait du bagout, le bougre, et du style avec ça.
Le plus attirant tenait au fait qu’Il semblait, comme un loup, Se montrer sans Se laisser toucher.
On voyait bien qu’Il était exigeant, ça Le rendait plus attrayant.
Dans la difficulté de Sa chasse, elles pensaient trouver une gloire, une satiété.
Et, Lui, Il souriait.
Nombreuses furent celles qui, durant ces années de Sa « liberté », étaient venues tenter leur chance.
Elles usèrent, sans rechigner, de toutes les armes de la féminité.
Flatteries douces et répétées, œillades suaves, lingeries raffinées ou extrêmes, danses, strip-teases, faiblesse simulée, rien n’y faisait.
Même en L’obligeant à la bienveillance, pour le respect de Ses Commandements, elles ne parvenaient à se glisser dans Ses pensées.
Toujours, tel un loup, Il disparaissait.
Elles ne pouvaient, les innocentes, comprendre que leurs armes étaient vaines, que leurs traits glissaient sur Lui qui S’en amusait presque...
Oui « presque » … Parce qu’Il restait de l’homme en Lui … Cette part, animale, réagissait aux invitations lascives, mais sans parvenir à le ramener à l’humanité.
Oui « presque »… Parce qu’Il voyait les manœuvres et, loin de S’en offusquer, Il était gêné de voir ces dames gâcher leurs forces dans leurs efforts désordonnés … Il rechignait à les rejeter durement, les blesser.
Presque triste, d’être si mal compris, si mal connu.
Il posait un sourire sur Son visage, tout en portant un regard distant et déçu sur cette humanité qui se jetait en tous sens sans rechigner à se blesser.
Pourquoi, alors, continuait-Il à côtoyer ces environnements où Il savait prendre le risque d’être chassé, tel une proie ?
Parce qu’Il y guettait l’odeur, examinait les regards, étudiait les attitudes pour trouver celle qui, dans la foule, saurait chercher à Le connaître avant de vouloir Le capturer.
Un nombre incalculable de jours se sont écoulés, sans que la moindre femelle ne parvienne à Le mettre sur son C.V.
Il était devenu difficile, avec le temps, et savait plus précisément ce qu’Il cherchait.
La solitude, pour Lui, était une forme d’apaisement, sans grande saveur, sans vrai défi, sans lumière, mais sans devoirs et sans obligations.
Il guettait l’odeur de la soumission, cette trace qui dit que l’autre ne vise pas à recevoir du plaisir, mais à en donner à tirer de la gloire mais à honorer.
Certaines, rares, parvenaient, parfois, à Le tromper.
Elles ne passaient pas l’étape du premier contrat, l’essai.
Dès lors qu’elles pouvaient dire « Maître », elles retombaient dans leurs travers et ne résistaient pas à l’intensité de Ses attentes.
Alors, oui, Il fut fatigué de chercher ...
Monsieur Dewoitine.